Quand les mots ne viennent pas. Quand le moral n’est pas au beau fixe et que le soleil se montre très timide. Quand on ressent ce besoin viscéral de s’accrocher à tout, à rien.
J’aime ce bouquet, inégal, timide, mais tellement précieux car offert par lui. J’aime quand le soleil me fait mentir et illumine une fin de journée fade. Retrouver un bon dessert m’attendant sagement, le plaisir de l’avoir oublié et le redécouvrir.
J’aime ces petits projets qu’on fait à deux, choisir avec un soin certainement exagéré notre prochain restaurant. Ma tasse de thé fumante.
Sourire de ce petit garçon très bavard dans le métro et de son papa, si patient et admiratif. Les nouvelles collections, ces couleurs qu’on imagine porter, ces matières légères et douces, un peu de corail, beaucoup de rouge, du gris quand même.
J’aime ces petits instants passés en cuisine, me faisant me dire que non, mon cas n’est pas désespéré. Une tartiflette maison, maigre consolation d’un séjour à la montagne avorté. J’aime ces messages d’amies chères, ces quelques mots « je pense à toi ». Ces rires partagés pour des bêtises, rire comme si notre vie en dépendait. J’aime cette petite pile, dans un coin de ma chambre, ces vêtements que je ne mets plus et dont je suis impatiente de me débarrasser.
J’aime me réveiller à 8h et apercevoir la clarté derrière mes rideaux. Me dire que les journées plus longues arrivent enfin. Cette sensation d’avoir plus de temps, le temps de profiter, de sortir, de vivre. J’aime ces jours où la sensation que rien ne peut me résister est presque palpable. J’aime quand même un peu aussi ceux où le blues m’étreint et où l’envie de se blottir au chaud chez soi est la plus forte.
J’aime retrouver une amie d’enfance trop longtemps perdue. J’aime ces possibilités infinies, ces rencontres, cette alchimie. J’aime savoir que je peux compter sur certaines personnes, toujours présentes. Ecrire à nouveau et y trouver du plaisir. Une chanson dans la tête qui me suit toute la journée. Un sourire.
