Ces-instants-la

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« Elle grandit dans le nord de la Norvège, entre une mère insaisissable mais présente, une petite soeur qu’elle protège, un père qu’elle méprise avant de le haïr. Elle n’est pas coupable du mal qu’il lui fait.
Puis elle aime le rock, la danse, les mains de l’apprenti électricien. Elle surnage face à la honte, part à la ville étudier. Son père est loin, c’est bien, mais son jeune fils aussi est loin.
Elle lit, et brave son silence dans l’écriture. Elle se marie, publie, devient écrivain. Se bat pour sa liberté et son droit à vivre comme elle le souhaite. »

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Cette année encore j’ai eu l’occasion de participer aux matchs de la rentrée littéraire de Price Minister. L’an dernier, j’avais pu découvrir Esprit d’hiver de Laura Kasischke, que j’avais beaucoup aimé.

Cette année, la sélection était encore une fois très tentante. J’ai finalement opté pour une littérature que je ne connais pas du tout, la littérature norvégienne, avec Ces instants-là d’Herbjorg Wassmo.

J’ai mis énormément de temps à lire ce livre. Non pas car il n’était pas bien, mais j’ai été pas mal déroutée par le style et le rythme très saccadé. Et comme malheureusement, je n’ai pas beaucoup de temps pour lire dans la journée, je l’ai lu à vitesse d’escargot.
Avec une narration à la 3ème personne et l’usage quasi-exclusif de noms communs, il m’a été un peu difficile de rentrer dans l’histoire, de m’attacher aux personnages… Je me sentais à la fois spectateur et personnage principal. Moi qui aime vivre un roman, cela m’a semblé un peu difficile avec cette lecture… Au final, je me rends compte que je l’ai presque lu comme je lirais un documentaire, avec un oeil extérieur, un point de vue informatif…
Toutefois, l’écriture est fluide, agréable, rythmée, les « instants » décrits avec une douce sensibilité.

Les personnages quant à eux, du moins surtout le personnage principal que nous suivons tout au long du roman, m’a paru difficile à cerner, ce qui la rendait d’autant plus intéressante, car surprenante. Manquant cruellement de confiance en elle, elle était pourtant vue comme un modèle de réussite.

Au final, c’est un roman intéressant, sur les sentiments, sur la perception que l’on peut avoir de soi, mais qui m’a tout de même un peu dérangée par son style et la trop grande distance qu’il engendre au fil de la lecture…

L’avez-vous lu ? Quel est votre avis ?

Merci à Price Minister pour la découverte.

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